Le Dernier Souffle (trilogie) – Fiona McIntosh

Voici donc mon premier véritable billet, à proprement parler.

Auteur :

Fiona McInstosh est née en Angleterre en 1960. Son père travaillant beaucoup à l’étranger, elle a eu l’ocassion de voyager à plusieurs reprises en Afrique. Elle débute son travail à Londres dans les relations publiques et le marketing.

Elle s’installe en Australie par amour du pays où elle travaille dans le tourisme avec son mari. Elle débute l’écriture avec la trilogie Trinity (non-publié en France) au début des années 2000. Elle se met alors à travailler à plein temps à ses différents romans.

Présentation de la série :

La trilogie Le Dernier Souffle écrit par Fiona McInstosh, publié en anglais sous le nom de The Quickening par l’éditeur Voyager Books. Il s’agit de sa deuxième série.
Les tomes sont les suivants :

  1. Le Don, 2006 (Myrren’s Gift, 2003)
  2. Le Sang, 2007 (Blood & Memory, 2004)
  3. L’Âme, 2008 (Bridge of Souls, 2004)

Synopsis :

L’histoire raconte l’aventure de Wyl, issu de la longue lignée des Thirsk, connue dans tout le royaume de Morgravia, et dans le reste du monde, pour être une famille de généraux fidèles à leur roi.
Le fils du roi, Celimus, fait assassiner discrètement son père pour prendre le pouvoir rapidement. Il voue aussi une grande haine à la famille Thirsk pour la relation particulière qu’elle a avec la couronne et décide donc d’exterminer au plus vite ces gêneurs.
Néanmoins, il n’est pas au courant que le jeune Wyl, en aidant la sorcière Myrren juste avant qu’elle ne meurt, va obtenir un don, le dernier souffle, qui va l’obliger à vivre jusqu’à que la vengeance de cette dernière envers Celimus, responsable de sa mort, soit réalisée.

Ressenti au fil du récit (/!\ révélations) :

La première chose qui m’a fait sourire après la lecture de ces livres, c’est la critique de Robin Hobb, amie de l’auteur qui précise que Fiona McInstosh écrit des livres censés, je cite, : « avancer vite, qui surprennent et qui nous emportent« .
Bon, déjà, s’il y a bien quelque chose que je ne supporte pas, c’est bien ce genre de mot à l’arrière des livres. Je préfère mille fois la critique d’une revue littéraire que celle d’un auteur qui soit dit en passant, est ici l’amie mais également, si mes souvenirs sont bons, le mentor. Enfin bref, ridicule.
Le contenu en lui-même apporte son lot de surprises, ça je ne peux le nier. Par contre, la vitesse ou le fait que le récit doit nous transporter… Je crains ne pas avoir lu les mêmes livres que Robin Hobb.

Le Dernier Souffle, c’est des méchants, méchants et des gentils, gentils. Des personnes qui se rencontrent et qui en à peine une semaine deviennent les meilleurs amis du monde. Des personnes qui gobent des histoires sans broncher plus que ça…
Celimus est l’incarnation parfaite du gros vilain : sadique, impétueux, colérique, beauté angélique, orgueilleux, « très » intelligent. Par contre, notre pauvre héros, Wyl, c’est un peu tout le contraire… La preuve en est que ce benêt, devra attendre de changer de corps pour pouvoir conquérir le coeur de sa belle (j’avoue que dans son corps de rouquin, il n’a pas eu trop le temps).
Mais malheureusement, les problèmes physiques se multiplient, et mettent d’ailleurs que cet aspect en exergue. Chacune de ses nouvelles « incarnations » se fait dans un beau corps. La beauté physique est également présente chez l’ensemble des personnes qui l’entourent mis à part, Aremys, qui représente, un peu l’alter-ego (un souvenir de son premier corps ?) et qui d’ailleurs, doit être le seul à finir célibataire, comme quoi… Il colle parfaitement au mot « ours » quand on l’associe à une personne.
Il en est de même pour l’intelligence des personnages. Ils le sont tous plus que la moyenne, c’est bien connu, particulièrement dans les familles nobles où il y a une culture des mariages tels qu’on les connait. Pour autant, ils ont tous du mal à lire dans le jeu des autres.

Pour en revenir à l’ami Wyl, ses tiraillements psychologiques, et il en est de même pour Valentyna, sont incessants. Le mélodramatique pathétique, vous connaissez ? Non ? Alors lisez le tome 2 et 3 et vous aurez de nombreux exemples de « Oh ! Mon doux Romen pourquoi as-tu disparu! » des « Je ne puis rester ainsi mon aimé, te voir, sans que tu puisses me reconnaître, je ne peux résister à l’attrait de la douceur de ton corps »… Mais suicidez-vous !

Il faut parler également de Fynch, enfant bâtard du roi (vous avez dit Fitz ?), ce dernier est chargé de nettoyer les latrines royales (et non !). Pour autant, il s’agit d’un enfant d’à peine dix ans particulièrement intelligent, sensible et qui va se sacrifier tout bonnement pour ses amis qu’il aime plus que tout, pour sauver le monde d’un gros vilain tordu démoniaque, qui, a part de trois sortilèges bien sentis, n’aura pas fait grand chose pendant trois tomes. D’autre part, ce petit chenapan est toujours accompagné d’un chien énorme et magique, Filou, qui est d’une utilité particulièrement intéressante, notamment quand il s’agit de voyager.
Son histoire manque cruellement de piquant pour être intéressante. Fynch fait tout ce que l’on lui demande du début à la fin, sans jamais rien en redire, content et fier de se sacrifier pour la magnifique cause des justes.
Le côté mélodramatique sorti sur son destin (la mort, un peu comme tout le monde), à un jeune âge, ne fait pas verser de larmes, tellement cela parait d’un côté surfait et l’autre complètement creux.

Le roi Caleich, un homme des montagnes (encore un !) qui a unifié son peuple et l’amène vers la sédentarisation et le raffinement. Bien sûr, tout le monde sait que les peuplades du Nord n’ont aucun sens de l’hospitalité, que ce sont des barbares sanguinaires, jusqu’à voir la vérité de leurs propres yeux. Un peu trop gros. On nous le fait si souvent.
D’autre part, le personnage en lui-même, reste pour moi, une caricature.

Sinon, j’ai bien rigolé, quand sur de nombreux protagonistes, on a le petit rajout pour expliquer comment il peut connaître tel plante ou animal : merci papa, merci maman, pour vos passions particulièrement intéressantes que vous n’avez pas oublié à transmettre à vos enfants alors que vous aviez d’autres choses à faire. Savoir certaines choses est du domaine commun, d’autres du domaine du connaisseur, du spécialiste, le tout, par contre, celui du néant.
Mais le pire, c’est bien le fait que notre Wyl engendrera un enfant Thirsk. J’ai failli hurler de rire quand j’ai appris ça et son explication boiteuse à la fin du tome 2. D’ailleurs, en parlant de progéniture, je ne sais pas comment fait Valentyna à la fin du troisième bouquin pour savoir qu’elle est belle et bien enceinte alors qu’il ne s’est pas passé plus d’une semaine depuis sa folle nuit d’amour. Au final, si elle se retrouve avec un(e) rouquin(e) sous les bras, je pense que plus d’un à la cour trouvera ça bizarre.

Derrière tout cela, se cachent des bonnes idées, le dernier souffle, en lui-même et dans la manière dont il est tourné (vengeance) est quelque chose de particulièrement intéressant, même si cela reste mal exploité selon moi. Le fait qu’il prenne le corps de sa propre sœur était également une bonne surprise. Malheureusement, la série finie « trop » bien pour me faire avaler la pilule. Ou comment en quelques chapitres, je te finis le truc en happy end alors que le héros était aux bords du gouffre.

Enfin, je n’ai pas trouvé l’écriture en elle-même particulièrement transcendante. Je pense qu’il manque effectivement une âme quelque part, dans cette série, pour la rendre, attractive.

Ami, cher lecteur, passez votre chemin sur cette série

Arck,


2 réflexions sur “Le Dernier Souffle (trilogie) – Fiona McIntosh

  1. Fais attention à l’orthographe Arck ^^’

    Quand je lis dès le début de la critique « Le fils du roi, Celimus, fait assassiné » ça me fait mal.

    M’enfin bonne continuation à ce blog sinon.

    EDIT ARCK : Yep, il y avait effectivement quelques fautes, j’espère qu’elles sont maintenant toutes corrigées.

  2. Je viens de terminer cette trilogie et suis assez d’accord avec l’avis donné. Rien de transcendantal, intrigue trop longue et pas partculièrement bien écrite, on est loin de Robin Hobb ou Terry Goodkind. Bon été en lecture

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